Le gueux aux roses -MAURICE ROLLINAT-
J'aime les vieux romans et les contes de fées Où combattent les preux au son de l'olifants, Où le bon chevalier se couvre de trophées, Epouse la princesse et fait beaucoup d'enfants.
Je guerroie avec eux; avec eux je pourfends Les Stryges du jardin, de vipères coiffées, Et je m'assieds avec mes héros triomphants Aux festins servis par des nymphes dégrafées.
- Ainsi, maigre poète aux coudes anguleux, Je chemine à travers les Edens fabuleux, Loin de ce monde, et loin des écoeurantes proses :
Je parfume ma vie aux rêves du passé, Comme ce gueux qu'un jour j'ai vu, près d'un fossé, Qui mangeait son pain en respirant des roses.
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