D’août Plus un reflet au fond du puits
La clé n’ouvre plus la porte familière Qui dissimule tant d’autres portes
Le ciel accumule sa dispersion
Au retour de l’écho Le crieur n’est plus là.
Septembre
Que dire plus vif que l’emportement Du feuillage qui se calme aussitôt
et le merle en alerte vaut bien La besogne de cette bouche absente
L’heure venue tu céderas sans doute Ton dernier temps de parole.
Octobre
Cet acharnement. À vouloir sauver du vent des fous La mise en page de la lézarde Agrémentée de liserons
Dictée Bégaiement cadencé Continuer Pour faire trace.
Novembre
Tout dit Sur si peu Lit cage Étoffe bleue.
Trois fois dit Mais bien pauvre Parole que troue Le dehors
Dedans Quelque peur Monnaie Égarée retrouvée
L’usure gauche.
Décembre
Le cliché prouve que ces neigeux Sommets n’étaient pas un mirage Entre les deux bleus mer et ciel Or ici la couleur n’existe Que dans ce livre trompe l’œil Et le roman du beau mensonge
Matin picoré de possible Timbres d’autres climats,rappels Rature et lit interloqué
Le blanc corbeau le cygne noir Passent d’une rubrique éteinte Aux coquilles grises des discours
Alain Lance temps criblé
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