En découpant du métal, les gerbes de feu sortant du chalumeau maculèrent un jour par hasard une feuille de dessin restée à terre. Il y eut autant de piqûres de feu qu'un ciel étoilé, j’y ai vu de suite un signe avec mes sculptures en granit traitants alors des aurores boréales ! J’aimais bien cette idée de passer de la pierre au dessin par le métal.
Ce fut en quelque sorte, l’élément déclencheur de cette série. À vrai dire, au départ, je ne pensais même pas à l’idée de série, mais y voyant des yeux, des bouches, le premier dessin fut plus un ovni graphique, qu’un stratagème pour ne pas avoir l’angoisse de la page blanche comme on dit !
J’aimais bien l’idée de passer directement des découpes métalliques sorte de dessin en volume au dessin papier ! Je pris alors l’habitude de placer des feuilles à terre quand je découpais... (Erreur de la répétition ?) Depuis l’été dernier, j’y travaille… le terme des filles du soleil est apparu il y a quelques semaines.
Celles qui tout en vous brûlant les yeux, paradoxalement, finissent par vous les ouvrir !
Enfin quand je dis travailler, ça s’est plus imposé à moi qu’une volonté de ma part. J’ai laissé venir au départ comme tout ce qui est nouveau, mais là, après être passé par une phase obsessionnelle, je suis un peu perdu dans mes cieux étoilés ... Je dois dire que je ne vois pas vraiment où je vais et me décourage par la tournure que prend mon dessin. Ce coté « bande dessinée » ou illustration mal fagotées … y’a des parties que j’aime bien, mais je reste sur ma fin ! Pour celui-ci fait à Montpellier, j’y ai introduit les traces de combustion par briquet, faisant écho aux piqûres de feu qui se trouvent sur les feuilles de cartons. Je me dis que pour aller plus loin là-dedans, je devrais peut-être dessiner au pyrograveur histoire de boucler la boucle ?
Reste plus qu’à trouver un pyrograveur !
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