Impossible de soulever mon marteau aujourd'hui, à se demander si l'enclume n' est pas la plus légère des deux? Impossible de me mettre en ordre de bataille. Impossible de tenir un crayon. Impossible de rien, mon ombre est plus lourde que mon cœur, que mon corps, rien ne va! Alors en montant les escaliers de la mezzanine, mon regard s'est posé sur ma vieille valise des colos dans les années 1970. Les colos ou je passais des jours entiers à pleurer en demandant ma maman... Le sentiment d'abandon que je trimballe depuis la petite enfance, était virulent à cette période. Je chialais tout le temps point barre! Je la connais cette valise noire en carton depuis le temps, De revoir à l'intérieur, cette petite étiquette verte avec mon nom et mon prénom écrit en lettres blanches avec la machine de tonton Mario... Ce petit geste attentionné de mon papa à moi, pour pas que je me trompe avec la valise de Vava ma sœur, ça m'a achever! J'ai eu ma maman au téléphone qui commence à ne plus me reconnaitre...
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