Je me suis souvenu qu'une amie, il y a longtemps de ça, m'avait parlé qu’une fois sa natte coupé, elle n’arrivait pas à s’en séparer, comme si ce trait de caractère qui l’avait accompagnée de nombreuses années faisait encore partie d’elle. Alors bien sûr quand, en redressant ma tôle à grands coups de marteau une des couettes a cassé, je n’ai pu m’empêcher de penser à elle et de faire le parallèle avec ce que j’avais sous les yeux. La simplicité aurait été que je ressoude, et que je passe à autre chose… Ce genre de « sculpture » est en fait un exercice de style, un exercice intellectuel ou je m’amuse à pousser le bouchon un peu plus loin.
C’est quelque part mon Sodoku à moi…
Donc, si je voulais garder cette rupture comme témoin d’une spontanéité, il me fallait trouver un "truc" qui fasse que la couette cassée passe pour quelque chose de voulu de naturel dans cette grande découpe. En repensant à la copine, je me suis demandé comment coupe t on une aussi grosse natte ? Les ciseaux sont donc apparus, puisque l’autre main tient la seconde couette où placer les ciseaux ? Le cœur bien sûr.
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