Ne pas oublier de soulever la trappe du poêle, pour que la fumée s'échappe le mieux possible à travers le tuyau et n'envahisse pas la pièce quand celle ci est glaciale. Plus tard quand le feu aura bien pris, je la refermerai avec Le tisonnier en inox, que mon père avait fait pour la chaudière au charbon du pavillon familiale. Quelques pages de quotidiens froissées, j'en profite pour lire les gros titres , oeil curieux d'une actualité passée. Vient ensuite le petit bois, j'ai récupéré un tas de baguettes d'encadrement peintes couleur argent et or. Je me dis alors que vraiment je suis un nanti d'allumer mon feu ainsi! L'eau pour le thé chauffera en même temps que viendront les premières planches , un peu plus consistantes, qui alimenteront le foyer. La palette à débiter sera coupée au fur et à mesure des besoins du feu, parfois une bûche prend place dans l'âtre... rarement quand je suis seul. Je réserve mes meilleures bûches comme on sort ses bonnes bouteilles pour ses amis. Une fois les premières braises, j'y plongerai mes deux bouts de ferraille qui me servent à brûler mes dessins. Je me rends bien compte que cette série de dessins ne se fera pas en été de cette façon! Le sachant, je passe beaucoup plus de temps sur mes dessins. La technique que je suis en train de mettre au point, m'emmène dans des contrées inconnues ou épris de liberté. je m'amuse comme mes enfants quand à l'atelier ils voulaient toujours sortir de ce vieux poêle des baguettes enflammées. Dessins imaginaires dans l'espace.
|