Vendredi dernier, dans un premier temps, je ne l’ai pas reconnu! Papa fut le premier mot de sa phrase… je n’ai pas compris tout de suite qui pouvait me téléphoner en m’appelant papa? Sa voix à changé en quatre mois. Tout cela se passe à la vitesse de la lumière là haut, alors au déroulé de sa phrase j’en ai déduit qu’il s’agissait d’Antonin! La discution fut très courte, une trentaine de secondes pas plus! Histoire de manga à récupérer. Mon fils cadet de 14 ans, celui qui a décidé depuis mi novembre, de ne plus partager la garde alternée, de ne plus me voir, de ne plus me parler, de ne plus me téléphoner, de ne plus me remercier des cadeaux de Noël ou d’anniversaire, de ne plus m’envoyer de texto, de ne plus prendre des nouvelles d’Armelle, de sa grand-mère hospitalisée, celui qui a décidé de me mettre à l’index de sa vie, mon fils Antonin quoi!
Attendant à ce poteau d’exécution que ma vie se passe, je fume régulièrement mes derniers cigarillos à l’atelier en caressant ses doudous. Pas son nouveau numéro de portable, pas d’obligation de sa mère pour qu'il me téléphone ou qu’il me voit. Quand je me déplace pour lui parler il ne descend même pas de sa tour d'ivoire!!!
Va savoir ce que cela veut dire les droits du père; quand sans être un grand paranoïaque tout semblait … comment dire ? Légèrement arrangé d’avance. Antonin va être scolarisé dans une nouvelle académie pour la rentrée prochaine… Je comprends que cette perspective l'attire.. Je n’ai même pas son nouveau numéro de téléphone portable… (oui je sais ce n’est pas terrible comme attitude de l’autre coté.) On parle souvent dans une rupture, dans un divorce, des ex. Ex petits copains, ex femme ou ex mari, je vis en ce moment un des plus grands traumatismes de ma vie… ex papa. Alors bien sûr les proches qui me connaissent me parlent de la tristesse de ce blog par moment. En bonus ce petit texte de 2006, sur mon papa à moi.
Easy peasy. Je me souviens…qu’à l’époque, la sculpture c’était fastoche ! Je mettais des boulons pour les yeux, un morceau de tuyau pour le nez et le tour était joué. Ça marchait à tous les coups (Du moins c’est se que je pensais...) Je me souviens…qu’à l’époque, je ne savais pas encore souder et que mon père chaudronnier de formation, insistait pour m’enseigner son métier. Je ne me souviens…plus de tous les stratagèmes que j’inventais à l’époque pour que se soit lui et non moi qui soude mes assemblages. Je me souviens …que c’était, un des moyens que j’avais trouvé pour communiquer avec lui. Je me souviens…qu’il fallait prendre, rendez –vous avec lui (Comme pour le docteur) en fin d’après midi, une fois ses jardins finis. Je me souviens…de son garage, avec son établi à la Prévert et son lot de trouvailles ramassé par terre. Je me souviens…qu’un soir d’hiver, il m’avait proposé de souder deux trucs qu’il avait trouvés. : Ça pourrait te faire une « statue » de plus a montrer ! Je me souviens…une fois, qu’il l’eu assemblé, l’avoir peinte et signée. Je me souviens…de son étonnement quand je lui ai annoncé, que sa sculpture avait été exposée dans une galerie Parisienne, puis vendue. Je me souviens…de sa phrase quand je lui ai dit le prix de la vente : « ma retraite ! » Je me souviens …combien c’est la mort dans l’âme que j’ai appris a souder, quand il nous a quitté. Gosti.
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