C’est tout un pan de ma jeunesse qui va partir avec Carolette. Je me souviens qu’à l’époque, je lui faisais à l’atelier du saumon épinards de chez Picard… Que même un soir, les épinards n’étaient pas tout à fait décongelés! Vieille anecdote que tu me ressortais à chaque dîner, quand il y avait de nouvelles têtes à table. « Faites attention Mademoiselle si Gosti vous fait sa spécialité… »
Il ne s'est pas passé un 14 juillet depuis 1994 sans que je ne pense à toi en ce jour de fête nationale et à ce bal des pompiers où sur la table avec Gilles nous dansions… Avec Carolette, y’avait pas vraiment de secret. Un soir devant mes invités, elle s’est enorgueillie de pouvoir regarder dans n’importe quel tiroir de l’atelier…
preuve de notre complicité, de notre amitié… Alors bien sûr ce soir, sur ton lit d’hôpital, ( on m’a prévenu…t’inquiète de ça…) le temps t’est compté et te dire au revoir est pour moi d’une importance vitale. Je n’arrive à rien ou plutôt je travaille avec une obsession totale, je pense à toi, à François et à Apo ton fiston.
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