Il en faut du courage quand tu arrives seul à l’atelier, qu’il fait gris et que tu n’as rien envie de foutre ! Se concentrer, ne pas se faire avoir par le feu naissant dans le poêle, le café trop chaud et la tentation d’un autre cigarillo... Se changer, histoire que les habits de ville ne deviennent pas eux aussi des fringues d’atelier. Le masque à poussières, les lunettes, la casquette et les oreilles de Mickey ! La bataille peut commencer, mais par où commencer ? J’ai bien vu ce matin que ma grande arrivait pleine de promesses, ça m’en à presque fait peur...plus l’habitude certainement ? Dépression quand tu nous tiens ! Toute la matinée j’ai bien vu aussi que ma meuleuse ne tournait pas rond ! Toujours la même panne, à force d’aller trop souvent au charbon... ils s’usent !
L’après midi fut une autre guerre... travailler la ligne, donner un sens aux promesses de la matinée... Alors dans la boîte à poussières, j’ai installé un drap histoire d’éliminer la pollution visuelle... Y voir plus limpidement mon travail...
Plusieurs poses pour se changer le regard et ce petit panneau en inox, commencé hier et qui se termine aujourd’hui...
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