Pas facile de trouver les mots pour t’expliquer comment je me sens ? Mon travail sur les Janus prend ces jours-ci tout son sens. En juillet, l’atelier Gosti fêtera ses 25 printemps. Ça fait un bail que j’y viens pratiquement tous les jours... Autant dire, que le fait de partir travailler autre part, me met dans tous mes états ! Je n’ai plus de repère, sorte de dépression passive, comme si tout s’effaçait... Parfois en journée, de gros coups de blues, comme si jamais j’allais m’en sortir... Une fois de plus le sentiment d’abandon me ronge à 56 ans ! Je n’ai jamais aimé quand les choses se terminent. Là, comme dirait le Rouquin, c’est une sacrée page qui se tourne. Tout le monde me demande ce que va devenir cet atelier ? Je le garde. Acheté avec seulement l’argent de la sculpture. Ma fierté si j’ose dire! Impossible de m’en séparer maintenant. J’y viendrai travailler de temps à autre. Le temps que l’autre se monte ! Comme je te le disais plus haut, d’un autre coté... (Janus) je suis tellement content de partir vivre à la campagne ! Je n’aime pas ces moments d’attente qui me bloquent dans ma création. En ce moment, Je fais tout de travers et tous ces accidents qui pourraient enrichir mon œuvre n’apporte rien à mon travail.
(Par exemple, pour cette sculpture qui amenait le « recueillement »... en scellant la tête sur le corps, y’a eut par je ne sais quel miracle si j’ose dire, redressement de la tête... Plus de recueillement donc, mais un coté ludique je trouve ! Bref ce qui devait être fini, sera à coup sûr à continuer !)
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J’ai vraiment hâte d’y être, même si je n’aurai comme toit... que les nuages.
Sept fois à terre, huit fois debout. Telle est la vie.
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