Le 22/05/2016 à 16:39:25 |
Y’aura un peu de toi là bas. |
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Il m’a fallut toute une journée pour m’en remettre. Hier, j’ai trié les outils de première nécessité pour aller bosser dans ce nouvel atelier... celui à ciel ouvert... c’est surtout l’automne hiver qui me fait flipper ! Par où commencer? Devant cette incommensurable tache je perds toute énergie ! Je me dis qu’il faudra venir avec une camionnette car même si je prends mes outils... sans mes blocs de pierre et mes bouts de ferraille ! Bref, J’ai beau me raisonner, parfois je suis perdu... Je me dis que je trouverai bien quelque chose là bas... faut juste trouver ! 25 ans d’amour avec cet atelier, je savais que cela n’allait pas être facile à vivre, effectivement ça l’est ! J’ai du mal à me dire que je repars à zéro. Armelle consciente du problème, essaie de me remonter le moral du mieux qu’elle peut... elle n’arrête pas de me dire, que l’on pourra venir dormir autant de fois que l’on veut à l’atelier, pour que j’y travaille... pas facile de se diviser ! Hier, j’ai fini mon après midi par vider le frigo, puis couper le gaz, et enfin couper l’électricité au compteur... je fais ces gestes quand je pars en vacances... là c’est différent.
Dernière vue de l'atelier en fermant la porte. ------------------------- Welcome dans la nouvelle maison!
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Le 14/05/2016 à 14:29:56 |
La maison de famille. |
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Quel âge pouvais-je avoir ? Six, sept ans ? En tous cas, j’avais des épaulettes et un tricycle ! Je me souviens vaguement que c’était pour un défilé au stade où toutes les écoles de la ville s’étaient donné rendez-vous… Tout parait grand et bien neuf sur cette photo, je vois aussi qu’il y avait déjà un intérêt dans la famille pour les cactées… On aperçoit garée dans la cour, de l’autre côté du trottoir, le haut de la camionnette de Madame Charlier. Elle faisait dans son atelier tout en longueur, des biscuits de toutes sortes. Un peu comme ceux que l’on trouve aujourd’hui dans des boites métalliques. Veuve mais néanmoins femme de chasseur, il y’avait accrochés aux murs et assez haut perchés au-dessus des plans de travail, tout un tas de bois de cerfs, biches et compagnies, massacres et hures de en tous genres. Le tout copieusement arrosés de toiles d’araignées ! Impressionnant défilé, que nous exécutions quotidiennement ma sœur Vava et moi-même, scrutés par tous ces yeux de verre, pour aller au fond de l’atelier où se trouvait la patronne! Chacun de nous avions nos préférés… personnellement, j’aimais bien quand on pouvait voir l’intérieur rose de la bouche. Ma petite taille et mon jeune âge, accentuant la perspective et le côté fantasmagorique de l’endroit. Elle avait quelques employées, qui nous avaient à la bonne et qui nous offraient toujours tout au long de ses matinées des biscuits tout chauds sortis du four. Les beaux jeudis matins que nous passions quand ma mère ne nous emmenait pas au marché ou que nous n’avions pas Caté ! Aller chez madame Chalier le jeudi matin, revenait à dire que pour notre quatre heures, nous aurions les biscuits fabriqués par nos petites mains, mais le vrai bonheur, était quand ma mère pour accompagner ce quatre heures nous faisait ses crèmes à la vanille !
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Le 13/05/2016 à 18:03:25 |
Cette vie pas facile. |
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Pas facile de trouver les mots pour t’expliquer comment je me sens ? Mon travail sur les Janus prend ces jours-ci tout son sens. En juillet, l’atelier Gosti fêtera ses 25 printemps. Ça fait un bail que j’y viens pratiquement tous les jours... Autant dire, que le fait de partir travailler autre part, me met dans tous mes états ! Je n’ai plus de repère, sorte de dépression passive, comme si tout s’effaçait... Parfois en journée, de gros coups de blues, comme si jamais j’allais m’en sortir... Une fois de plus le sentiment d’abandon me ronge à 56 ans ! Je n’ai jamais aimé quand les choses se terminent. Là, comme dirait le Rouquin, c’est une sacrée page qui se tourne. Tout le monde me demande ce que va devenir cet atelier ? Je le garde. Acheté avec seulement l’argent de la sculpture. Ma fierté si j’ose dire! Impossible de m’en séparer maintenant. J’y viendrai travailler de temps à autre. Le temps que l’autre se monte ! Comme je te le disais plus haut, d’un autre coté... (Janus) je suis tellement content de partir vivre à la campagne ! Je n’aime pas ces moments d’attente qui me bloquent dans ma création. En ce moment, Je fais tout de travers et tous ces accidents qui pourraient enrichir mon œuvre n’apporte rien à mon travail.
(Par exemple, pour cette sculpture qui amenait le « recueillement »... en scellant la tête sur le corps, y’a eut par je ne sais quel miracle si j’ose dire, redressement de la tête... Plus de recueillement donc, mais un coté ludique je trouve ! Bref ce qui devait être fini, sera à coup sûr à continuer !)
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J’ai vraiment hâte d’y être, même si je n’aurai comme toit... que les nuages.
Sept fois à terre, huit fois debout. Telle est la vie.
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Le 10/05/2016 à 18:51:09 |
... en finir... |
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Dans une semaine, avec Armelle, je signe la nouvelle maison... celle qui n’a pas d’atelier ! Alors, je profite de ces derniers moments avant la transhumance si j’ose dire !
Finir ce qui est commencé, histoire de passer à autre chose là bas... Rassure toi visiteurs, je garde l’atelier historique...
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Le 08/05/2016 à 16:27:57 |
Soleil dormeur. |
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La sculpture est comme un médicament, que je prendrais chaque jour contre la maladie.
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Le 05/05/2016 à 17:58:59 |
Visitation. |
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Claudius m’avait dit hier qu’ils passeraient bien déjeuner. Pâtes avais-je répondu ! En fait, ils sont venus faire la cuisine à l’atelier emmenant avec eux victuailles et poêle ! « Comme au début » m’a dit Hélène... faut dire qu’avec le rouquin, ça remonte au B.E.P d’électromécanique... 1976, si ça te dit quelque chose ? Quand à Hélène, elle a suivi le mouvement quelques années après ... Ils passaient me voir le dimanche soir sorte de code entre nous pour regarder le film... (ils n’avaient pas la téloche à l’époque...) on grignotait ce qu’ils amenaient. À part le lapin, j’en garde un bon souvenir de ces moments oubliés ! Autant dire que ce sont des vieux de la vieille...
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Le 04/05/2016 à 18:58:15 |
Rien à faire, je n'y arrive pas! |
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Le déménagement se précise et chaque matin, je mets en caisse tout un tas de trucs de l’ancienne maison pour la nouvelle... à l’atelier, je n’arrive pas vraiment à travailler, je tapote...
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Le 03/05/2016 à 20:43:23 |
Visitation. |
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Catharina comme je l'appelle et son chien Jude.
La première fois que j’ai vu Catherine, c’était en 1997 ! Je lui ai acheté une sculpture... perdue dans le divorce... Longue amitié que la notre, même si cela faisait au bas mot cinq années que nous ne nous étions pas revus. Vendredi dernier de passage dans son ancien quartier, j’avais fait une photo de son appart vendu depuis.
En retour de mon texto, elle m’envoya aujourd’hui une photo d’un flan ! (Gâteau préféré à l’époque, détrôner actuellement par le Paris Brest .)
http://catherinedemorand.weebly.com/
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